dimanche 17 juin 2007

Lettres d'anciens IHEC..anciens journal "Tribune" : n°1


Bonjour à Tous,

Voici une selection d'articles qui n'ont jamais pu être publiés sur Tribune IHEC. Les auteurs de ces articles sont des anciens de l'IHEC qui sont pour la plupart en master à l'étranger.
J'espère que ces articles donneront de l'inspiration aux étudiants de l'IHEC pour faire revivre leur journal. J'espère que les auteurs aussi pourront se joindre à nous dans les discussions.

Oeuvre de :
NEJAH OTHMAN.


À Toi
(Lettre Jamais envoyée.)

Chère,

Toi et moi nous avons des choses à se dire. Je me souviens des premiers mois qu’on a passé ensemble, tu sais ? Je n’avais rien à dire sur tes généreuses qualités, celles dont on se rince l’œil à pas de satiété. Bien entendu, comme toutes tes paires, il y avait toujours ces trucs par ci par là qui nécessitent un lifting ou un coup de pinceau ou un coup de peigne… Mais je n’avais pas à me plaindre de ta beauté. Cependant, j’avais tellement entendu parler de toi qu’après ce fût un choc ces premiers mois. Je t’ai revue toujours après, cela va de soi. On se contente toujours de ce que l’on a,… A défaut de mieux.

Voilà, ben, quand même, on ne peut pas garder un secret en soi toute la vie. J’aurais voulu te dire maintenant que j’étais un grand menteur avec toi, un grand hypocrite, un infidèle notoire et un homme comme il y en a peu de pires. Et je le suis tout ça. Bien sûr à l’époque je me justifiais en me disant que je n’étais pas le seul à te traiter de la sorte et que tu avais même un certain succès à attirer les nigauds de mon espèce. Je n’avais pas pu expliquer ce phénomène autrement que par le fait que l’on devait, nous, à l’époque, se contenter de ce qu’on pouvait avoir sous la main, ce que j’avais dit, ce dont je suis persuadé. Réveille-toi ma pauvre ! Quoi ? Tu penses que si certains disent que tu es quand même ce qu’il y a de mieux sur le marché pourrait changer quelque chose ? Ben non ! Mille fois non ! Je ne te dirais pas que tu es laideur et exécration, je ne te dirais pas que tu es un rejeton qu’on a jeté à la plage, abandonnée … Je ne te dirais pas cela. Mais simplement je te dirais que si tu te ne réveilles pas, ma pauvre, si tu ne t’arrêtes pas de penser que ton meilleur atout est ta soi-disant renommée, alors ma chère tu vas sombrer comme sombreront tes amants éphémères, à se persuader que tu es un coup gagnant.

Au fil des années, souillées par tous ceux qui t’ont fréquentée, qui avaient abusé de ta beauté, de tes bras ouverts et de ta capacité à endurer, au fil des années, ta laideur s’est accentuée, les rides se sont tracées sur ta face rouillée, délavée, fissurée. C’est, donc, assez normal que tu en es arrivée là quand je t’ai connue. Tu en es restée là quand je t’ai quittée… et je m’en foutais de toi. Franchement. Si tout ce que tu es, c’est pour ces amants qui ne pensent qu’à leurs gueules, alors j’ai pas de raisons de t’écrire cette lettre. Et moi je m’en fous de tes amants… Parce que personne ne t’aime s’il ne fasse un geste, un petit massage d’amour, un peu de crème sur ta peau sèche, une petite séance de manucure ou encore… une réelle volonté d’agir, d’aller vers ton administration, d’écrire dans ta Tribune, d’aller parler, crier, écrie, partout, vouloir te changer, dire que l’on voudrait que tu prospères… Au lieu de mourir pour n’avoir eu que peu d’amants qui se soucient moins de leurs gueules que de la tienne.

Chère IHEC….Un jour, tu renaîtrais.

Par un amant infidèle.
NEJAH OTHMAN.

2 commentaires:

Ex-blonde a dit…

c'est bien de mettre des articles et de dire que ce sont des anciens de l'IHEC mais c'est encore mieux de préciser qui en est l'auteur. Cet article a été écrit par NEJAH OTHMAN.
Merci

radio Njoy a dit…

jai réctifié le tir, encore une fois je vous pris déxcuser la maladresse